Canal du Nivernais : l’échelle humaine

L’une des tranchées de La Collancelle.

Des pleins, des déliés, des écluses multiples, des tunnels au sein d’une région agréablement vallonnée… Nous étions parts parcourir un canal parmi d’autres et nous revenons riches de rencontres et de sourires chaleureux… Les éclusiers du Nivernais ont fait bien plus pour nous que de tourner des manivelles ! Ils nous ont ouvert grand les portes d’une région qu’ils portent visiblement en eux !

Le port de Châtillon-en-Bazois (Nièvre) est étrangement adossé à une presqu’île surmontée d’un château qui s’avance entre un zig et un zag du canal. C’est là, dans un large entre 2 écluses que nous attend Mélissa, le Tarpon 49 Quattro Prestige qui doit nous mener jusqu’à Chitry-les-Mines – par le bief de Baye, les voûtes de La Collancelle et les 16 écluses de l’échelle de Sardy -d’où nous rejoindrons Tannay à vélo. Quarante-neuf pieds, ça représente une quinzaine de mètres… Un grand bateau donc, d’autant plus grand qu’il s’agit d’un modèle aménagé avec luxe pour le charter avec équipage. Aux 4 cabines avec salles d’eau privées, vient s’ajouter une cinquième, dans le poste avant, pour les éventuels pilote et matelot.

La plancha, un atout pour des soirées agréables.
Le château de Châtillon-en-Bazois.

Nous sommes trois et n’allons pas manquer d’espace durant cette semaine de croisière (29 août au 5 septembre 2020) ! La vaste terrasse est équipée d’un taud de soleil qui abrite une table dotée d’une plancha à gaz, autour de laquelle nous nous réunissons pour une 1re belle soirée. Voilà qui est du meilleur augure pour les suivantes !

Comme un grand !

Au matin, il fait frisquet lorsque nous franchissons la 1re écluse et engageons le bateau sous le pont placé en plein virage. La courbe est serrée, le pilote sans doute mal réveillé, et nous nous retrouvons plaqués à la rive extérieure ! La leçon est profitable : notre Tarpon se pilote comme un “grand” et non comme un bateau de plaisance. Il convient de placer le nez pour aligner seulement ensuite ses 15 m… Remis en route et en ligne, nous longeons l’étroite langue de terre qui porte le château, dont on admire aussi bien l’endroit que l’envers, et négocions sans encombre les 1res écluses. Sur ce point, le programme est chargé ! Le canal du Nivernais en est semé. C’est la raison pour laquelle nous envisagions initialement de le parcourir en aller simple jusqu’à Mailly-le-Château (Yonne). Le réchauffement climatique, conjugué à l’absence de navigation de ce printemps confiné, a favorisé la croissance des herbiers et rendu la jonction impossible.

Nous allons devoir revenir à notre point de départ et pour cela franchir par 2 fois la quarantaine d’écluses qui nous séparent de Chitry, le lieu où nous envisageons de faire demi-tour. Sur le papier, cela paraît fastidieux… C’est sans compter sur la meilleure des spécialités de la Nièvre : le facteur humain !

Bien accompagnés…

Dans les années 1970, la Nièvre a été l’un des tout premiers départements à prendre conscience de la richesse touristique que représentait sa voie d’eau. Elle a pris à sa charge l’entretien et l’organisation du service d’éclusage d’une partie du canal. Une concession qui reste d’actualité, du moins jusqu’au 31 décembre 2022, et doit être rediscutée avec Voies navigables de France (V.N.F.). De Cercy-la-Tour à l’écluse 16 de Sardy, les éclusiers sont donc recrutés et appointés par le conseil départemental de la Nièvre, et ça change tout ! Couvrant plusieurs ouvrages, ils assument avec gentillesse et efficacité leur double mission technique et touristique. Bien loin de la caricature du préposé blasé qui hausse les épaules à chaque maladresse d’un plaisancier, ils aident à l’amarrage et manœuvrent en douceur.

Sculpture et vitrail à l’écluse d’Orgue.
La coquette maison éclusière de Mont-et-Marré est toute proche du lavoir.

Tous sont formés à ouvrir d’abord la vanne du côté où le bateau est accosté, pour ainsi plaquer celui-ci au bajoyer, plutôt que de l’en écarter. Une attention qui se perd, à plus forte raison avec les automatismes. Tous, sans exception, parlent volontiers de leurs activités extra-éclusières et de leur implication pour cette région qu’ils aiment, avec un entrain si communicatif que nous nouons de nombreux contacts, aussi forts que fugaces. Nous éprouverons beaucoup de plaisir à retrouver chacune et chacun lors de notre trajet retour ou au hasard de nos balades terrestres. Ces femmes et ces hommes sont la véritable richesse du canal du Nivernais ! Pourvu qu’un bug fatal les préserve longtemps de tous les projets d’automatisme !

La lumière de l’étang

Le canal traverse une campagne doucement vallonnée, semée de haies et de bouquets d’arbres qui délimitent des prairies baignées de rivières courantes, avec d’abord l’Aron que nous traversons par un joli petit pontcanal. Certaines maisons éclusières sont habitées, comme celle d’Orgue qui abrite un atelier de vitrail et de sculptures métalliques. Rien de racoleur ni d’organisé. Juste un espace de travail ouvert sur le canal où le passant est le bienvenu ! Nous stoppons pour une 1re escale face à la coquette maison éclusière de Mont-et-Marré. Et profitons de la pause-déjeuner pour marcher jusqu’au lavoir. Les haltes sont rares, leur équipement succinct, et souvent, comme ici, il nous faudra planter les piquets.

Une simple digue accostable distingue l’étang du canal (Baye).
Tatiana Aubert, éclusière et hôtesse (Chavance).

Remontant le canal, nous franchissons plusieurs écluses multiples, dont celles de Chavance, où officie Tatiana Aubert, qui tient également une très belle maison d’hôtes. À Bazolles, c’est, là encore, la riche personnalité de l’éclusier qui nous retient. L’après-midi est bien avancée lorsque nous engageons Mélissa dans le sas vide de l’écluse de Baye. Les vannes s’ouvrent et c’est un magnifique paysage fluvial qui émerge derrière les portes sombres ! Le canal suit la courbe d’une digue de pierre sur laquelle nous accostons et qui marque la limite de vastes étangs nimbés de lumière. Tous les trois éprouvons un attrait puissant pour cet endroit, et la soirée en terrasse s’étire fort tard au son de la guitare.

Tourne la manivelle !

Cheveux longs, chapeau de cuir et regard d’artiste, l’éclusier de la 2 (Bazolles) tourne les manivelles avec entrain. “Radio canal” l’a informé du passage d’un journaliste, et il tient à nous faire partager sa passion pour la vielle à roue. Il réside dans une ferme isolée à 6 km de là et nous convenons d’une rencontre lors de notre retour. Le jour dit, Antoine Hérault-Simonnar nous accueille devant la grange où il règle et accorde les instruments qu’on lui confie. Prenant une chaise, il nous présente sa vielle, empoigne la manivelle et nous ravit d’un véritable concert privé ! Bien loin du crin-crin de mes souvenirs, son instrument chante et sonne en envolées mélodieuses. Il faut dire qu’Antoine a étudié de longues années au conservatoire de Nevers et que son répertoire s’étend bien au-delà des airs traditionnels du Morvan. Un musicien et un instrument à découvrir !

Vielle ou vantelle, une histoire de manivelle !

L’échelle des couleurs

L’échelle de Sardy compte 16 écluses et autant de couleurs vives !

Une brume légère flotte sur l’étang lorsque nous ouvrons les yeux. Aujourd’hui, nous devons franchir les voûtes et les 16 écluses de l’échelle de Sardy. Un programme chargé, mais l’alternat n’est qu’à 10 h, ce qui nous laisse le temps d’un autre café et d’une escapade à vélo sur la “montagne” de La Collancelle. Nous découvrons, du haut, les puits d’aération ainsi que les tranchées qui relient les tunnels. Après un détour par le village, nous rentrons alors que le feu passe juste au vert ! L’étroite tranchée est à peine assez large pour le bateau. Pas question de lever le nez sous peine de dévier ! En 4 km, nous franchissons 3 voûtes reliées par de profondes tranchées. C’est d’autant plus facile que les tunnels sont bordés d’un marchepied qui les fait paraître relativement larges et leurs parois de briques atténuent la pénombre.

À Port brûlé, l’échelle de Sardy ouvre le versant Seine du canal. La rigole d’alimentation génère un fort courant traversier, mais l’éclusier a ouvert le 1er sas et la descente, prévue pour durer environ 3 h, s’amorce sans difficulté. Les écluses sont peintes de couleurs vives, toutes différentes. L’ensemble forme des enfilades majestueuses, ouvertes sur des larges peuplés d’oiseaux d’eau. Même les bollards peints participent au paysage ! Là encore les éclusiers sont parfaits : ils jonglent avec les vannes, passant à vélo d’un ouvrage à l’autre pour permettre des croisements sans attente ou s’assurer que le bateau trouvera le sas ouvert à la prochaine écluse. Nous déjeunons à la 6, un monument du kitch éclusier sur lequel règne Gérard Mazière. Au passage, nous jetons un œil aux œuvres du potier Robert Fuchs, puis aux sculptures de pierre taillée que Virgile Vaurette a dressées sur la rive. Aucun n’est présent, mais tous laissent leur maison ouverte, un simple écriteau invitant le visiteur à entrer.

Croissants ou chocolatines ?

À partir de la 17, Champ du chêne, les éclusiers arborent le bleu V.N.F. ! Ils sont aussi efficaces que leurs collègues du département et à peine moins chaleureux. Cette fois, nous partageons le sas avec Octavia, un bateau en multipropriété. Les bassins rallongés au gabarit Freycinet rendent ce voisinage confortable (39 m au lieu de 30,50 m pour les précédentes).

Port brûlé, entre voûte et échelle d’écluses…
De profondes tranchées relient les 3 voûtes (La s (La Collancelle).

Même s’il ne présente pas le charme de la vallée de Sardy, le paysage reste agréable, à l’exception notable des poussiéreuses carrières de Picampoix. C’est de là que fut extraite et acheminée par bateau une bonne partie du ballast des voies ferrées. Heureusement, ce site est vite derrière nous, et le canal gagne le voisinage de l’Yonne, qui présente ici l’allure sauvage d’une rivière à truites courante et juste régulée par l’un des derniers barrages à aiguilles. Mauvaise surprise ! Toutes les facilités, eau et électricité, du port des Granges sont fermées. Les lieux sont désertés par le loueur qui devrait en assumer la concession, et il nous faut pousser jusqu’au port de Chaumot, au terme d’une journée riche de 28 bassinées ! John Johnson, le patron de Marine Diesel, nous aide à l’accostage et propose aimablement de prendre nos commandes de viennoiserie pour le lendemain matin. Installé dans un large, le port est animé. Il abrite, entre autres, les 8 bateaux de l’association Découvertes, animée par Gilles Jacquet, qui organise des séjours de colonies de vacances navigantes.

La meilleure façon de fotter (air connu)

Pour naviguer, il existe des formules moins communes que d’autres et pourtant bien tentantes ! Lors de notre escale au port de Chaumot, nous avons voisiné avec l’Octavia, un bateau d’environ 13 m et âgé d’une bonne quarantaine d’années. Venu des Norfolk Broads (Royaume-Uni), il appartient à un groupement de 10 propriétaires. Chacun d’entre eux en dispose 2 semaines par an, et les copropriétaires partagent les frais de port et d’entretien. Par choix, le bateau n’est pas attaché à un port fixe, ce qui permet de varier les navigations. De leur côté, Tanguy Kervran et Michel Soirat, 2 amis d’enfance qui ont beaucoup navigué à la voile, se sont offert un Merry Fisher 5,80 d’occasion. Plutôt que de faire sagement des ronds dans le golfe du Morbihan où ils résident, ces 2 garnements de 77 ans sont venus mettre à l’eau à Joigny (Yonne) et franchissent la grosse centaine d’écluses du canal jusqu’à Decize. Après ? On verra ! Le meilleur des programmes !


Multipropriété ou tractable : 2 façons de naviguer !

En selle, les lardons !

Le passage de nombreuses écluses laisse peu de place aux visites et, ce matin, nous prenons donc le parti de rayonner à bicyclette. D’abord vers Chitry-les-Mines. Seulement coupé du canal par l’Yonne, ce village, doté d’un très joli château, a vu grandir Jules Renard, mais aussi Marine Diesel. L’entreprise, installée dans un ancien relais de diligences, propose de nombreuses pièces, souvent introuvables, pour les mécaniques britanniques. Nous partons au ravitaillement à Corbigny. Cette petite ville commerçante, située sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, est baignée de nombreux cours d’eau et riche d’une abbaye, où des artistes contemporains exposent. Malheureusement, comme en bien des endroits, la Covid limite les possibilités de visite ! Nous partons donc à la recherche d’autres plaisirs, d’abord à la chocolaterie Poullin, où l’on prépare un bonbon fourré d’un joli vert : le Corbon.

L’un des derniers barrages à aiguilles.
Dirol. Les ponts-levis, l’un des charmes du Nivernais

À la charcuterie Macardé, on se transmet de père en fils les meilleures recettes du Morvan, et en particulier celle d’une excellente rosette ! Nous terminons comme il se doit à la boulangerie. Sylvie Lacaille, la patronne, se prête de si bonne grâce aux photos que je m’en étonne. Elle rit en m’expliquant qu’ayant été filmée pour l’émission télévisée « La meilleure boulangerie de France”, mon modeste appareil est loin de l’impressionner ! Nous rentrons armés d’une Griaude, une délicieuse brioche aux lardons grillés. Après ce déjeuner morvandiau, nous reprenons les vélos pour aller découvrir Tannay. En effet, le temps qui nous est imparti nous obligerait à trop forcer l’allure si nous voulions y parvenir en bateau. L’école et l’Association sportive bouliste bénéficient d’un superbe panorama ! Au retour, nous nous attardons pour aider un bateau de passage à manœuvrer les ponts-levis. Les plus anciens en bois sont superbes !

Un goût de trop peu…

Il nous faut déjà envisager le retour, mais nous avons tellement aimé l’aller que ce trajet ne nous effraie pas. De fait, les éclusiers nous retrouvent avec un plaisir visible. En vieux amis, ils s’enquièrent de nos visites et de nos dégustations. Cap au sud, la lumière est plus chaude et un bon soleil de fin d’été nous accompagne jusqu’à Baye, où nous accostons au quai d’Aqua fluvial. Notre précédent passage ici nous avait laissé un goût de trop peu. Attablés face au merveilleux paysage de l’étang, nous décidons de nous attarder ici toute la journée du lendemain.

Quelle vue depuis la halte d’Aqua fluvial !
La Griaude, encore meilleure tiède !

Bien nous en prend : la matinée doit débuter par la brève rencontre d’un apiculteur, qui s’avère si passionnant que nous ne le quitterons qu’à midi. Nous entreprenons le tour de l’étang à vélo, et terminons par une escapade en canoë, paddle board, et même sur le horsbord du moniteur de voile, qui, sous prétexte de roder le moteur, insiste pour m’emmener photographier son domaine et des bateaux du C.N.V., le club de voile voisin. En 2 soirées, nous faisons partie du paysage et tutoyons déjà une bonne dizaine de personnes. Au point que le lendemain, c’est le cœur serré que nous franchissons l’écluse. Il nous reste 14 écluses à descendre. Nous en aurons franchi 84, sans qu’aucune ne nous paraisse fastidieuse ! Tout au plus, occupent-elles un peu de temps. À qui viendrait naviguer ici, nous recommandons de ne pas se laisser entraîner par leur rythme hypnotique et de s’imposer suffisamment de haltes et de visites. Ici, les rencontres se conjuguent aux paysages et font de la Nièvre un endroit où il fait bon être, à plus forte raison en bateau. Les gens du Nivernais nous ont ouvert grand leur canal. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés !

La nouvelle vie d’Aqua fuvial

Aqua fluvial est un chantier réputé pour la qualité de ses remises en état. Les 8 bateaux habitables qui étaient encore proposés à la location lors de notre passage présentaient un état d’entretien à faire rougir le plus maniaque des loueurs. Depuis, la plupart ont été vendus. Une décision sans lien direct avec la crise sanitaire, mais plutôt une envie pour Martine et Michel Sicard de recentrer leur activité sur le chantier, sans les contraintes d’une saison touristique. Ne resteront plus en location que les bateaux électriques, qui offrent de découvrir sans contrainte les voûtes de La Collancelle. Le chantier s’est fait une spécialité du façonnage des tubes inox pour les tauds de soleil, les bastingages ou les plages de bain. Pour faciliter les prochaines rénovations, une cabine de peinture a été installée dans l’atelier.

Michel Sicard.
Thierry Martin

Le miel, versant Loire ou Seine ?

Le tilleul est emblématique du Nivernais ! Sur l’esplanade de l’écluse de Baye, entre étang et canal, 116 arbres de cette essence ont été plantés pour symboliser les 116 écluses à franchir entre Auxerre et Decize. Une bonne raison pour que Thierry Martin offre à ses abeilles cette fleur à butiner. Ayant hérité des 3 ruches de son père, cet autodidacte a conjugué sa poésie et son esprit scientifique pour les vouer à l’apiculture. Avec désormais 15 ruches, il produit bon an mal an 300 kg de miel. Son épouse, Myriam, en transforme une partie en nougat et pain d’épice, qu’ils vendent sur le petit marché du samedi soir, à l’ombre des fameux tilleuls. Du miel de tilleul, bien sûr, d’acacia, mais aussi d’autres goûts, très différents, issus des versants Loire et Seine du canal. Lorsqu’on lui demande quel est son vrai métier, Thierry avoue être au soir d’une belle carrière de conducteur de travaux auprès de Voies navigables de France. La boucle est bouclée !

Baye, un paradis nautique !

Il est de ces endroits bénits où l’on se sent instantanément bien, où tout est à sa place, les gens comme les lieux, la nature comme les constructions humaines… Baye est de ceux-là, du moins depuis que les ingénieurs de l’époque ont choisi de noyer les vallées qui baignaient ce hameau. Ils créaient ainsi les étangs qui alimentent le canal du Nivernais. Baye dispose, depuis, de tout ce dont un amateur de nautisme peut rêver : un
très beau bief qui ouvre sur les voûtes de La Collancelle, et l’étang où l’on pratique la voile, le canoë-kayak ou le paddle board. Les pêcheurs disposent d’un autre étang, celui de Vaux, qui surplombe le premier de quelques mètres. En suivant la rigole d’alimentation du canal, on parvient au port d’Aqua fluvial, un trajet que l’on peut suivre en louant sur place des trottinettes ou des vélos, avec ou sans assistance électrique.

Base nautique, club de voile, pêche… : un paradis nautique !
La rigole alimente le canal.

Texte et photos Olivier Chauvin